Portrait Maman : Cathy ( @the_expatmum ) qu’est ce que l’instruction en famille ?
Bonjour tout le monde, cette semaine, nous parlons une nouvelle fois d’instruction en famille ( ief ) sur le blog. Après Vanessa de @magic.homeschooling, il s’agit aujourd’hui, de Cathy ( @the_expatmum ) et sa famille. Cathy nous partage concrètement son expérience en IEF, son déclic, les démarches administratives, son organisation… son expérimentation de cette nouvelle façon de vivre et d’enseigner, tous ensemble.
Bonjour, peux-tu te présenter ainsi que ta petite tribu ?
Moi c’est Cathy, 37 ans, Québécoise. Mon époux Alexis est originaire du Nord et arrive dangereusement à la quarantaine 😅. Nos trois enfants nés en Écosse, Clémentine 10 ans, Zachariah 7 ans et Abel 5 ans. Je suis employée de la mairie du village où je m’occupe de l’agence postale et de l’accueil. Mon mari est graphiste indépendant.
Québécoise, tu as vécu 8 ans en Ecosse, et aujourd’hui tu habites en Bretagne avec toute ta petite famille. Es-tu une amoureuse des voyages ? Pourquoi avoir choisi la Bretagne comme dernière destination ?
Dans notre cas il s’agit plutôt d’expatriation que de voyage, chaque fois motivé par un changement de situation (mariage, nouveau travail, perte d’un boulot…) Nous avions besoin d’un pied-à-terre à notre arrivée en France, ma belle-famille étant en Centre-Bretagne, ils nous ont hébergé le temps de trouver un logement.
As-tu toujours voulu avoir des enfants ? Qu’est ce qui te plaît dans le fait d’être maman ?
Je ne me suis jamais posé la question, ça coulait de source, mais je ne pensais pas avoir plus de deux enfants, et au final, on se verrait bien avec encore quelques-uns 😅. J’adore découvrir leur personnalité, les voir s’émerveiller devant des choses qui nous semblent anodines. Ils sont si spontanés 😍

As-tu remarqué des différences dans l’éducation des enfants d’un pays à un autre ?
En ce qui concerne le Québec que j’ai quitté en 2006 sans enfants, je ne saurais pas dire, j’y ai vécu une enfance heureuse, j’ai suivi un cursus scolaire standard et je n’ai pas fait de longues études. En Écosse, tout est très tourné vers l’enfant, la famille. Il ya beaucoup d’activités intérieures gratuites, les restaurants sont tous équipés de table à langer, ce n’est qu’un exemple mais ça nous à choqué en arrivant en France ! L’école en Écosse était bien moins intense, plus fun !
Tu pratiques l’instruction en famille, quand s’est fait le déclic ? Quelles étaient tes appréhensions au début ?
Nous avons regardé le fabuleux documentaire Être et devenir 2 jours après la rentrée 2019-2020. Ça a été LE déclic. Mais nous y avons songé beaucoup en Écosse où ça se fait beaucoup, sauf que n’étant pas anglophones de naissance, nous ne nous sentions pas apte à le faire. Comme beaucoup de parents qui déscolarisent leurs enfants et se lancent en IEF, nous avons eu peur de ne pas réussir à enseigner correctement nos enfants. Peur du contrôle pédagogique. Ne pas supporter d’être H24 avec eux. Mais quand on vois comme ils se sont ouverts, comme ils sont épanouis et désireux d’apprendre, curieux et motivés, tout cela est vite oublié !

Quelles démarches administratives as-tu effectuées pour te lancer ?
Comme nos enfants étaient inscrits à l’école du village (en ms, CE1 et CM1), nous avons prévu la directrice par courrier qui nous a remis le certificat de radiation. Il faut ensuite chaque année renouveler notre déclaration à la mairie et au DSDEN ( Direction des services départementaux de l’éducation nationale ) de notre département. Nous le faisons par lettre recommandée avec A/R, mais il est aussi possible de le faire par mail avec A/R. Nous avons choisi de travailler en formel et en informel donc nous nous sommes procuré des livres et cahiers d’exercices pour chaque enfant. Nous avions pris un peu au feeling, mais nous avons dû racheter en cours d’année pour nous adapter aux besoins de nos enfants. L’an dernier nous avons aussi fait l’acquisition d’une bonne imprimante pas trop gourmande en encre, une plastifieuse (très pratique pour notre plus jeune qui manipule beaucoup pour comprendre).
Quelle approche de l’enseignement à domicile as-tu choisie, suis-tu un programme ? Qu’est-ce qui fonctionne pour toi aujourd’hui ?
Déjà j’aimerais ajouter qu’à la maison c’est surtout papa qui prend les règnes de l’instruction. Il a beaucoup plus de connaissances et de culture générale que moi et est très doué pour expliquer ou trouver diverses façons de faire comprendre. Nous n’avons pas de programme précis mais nous travaillons normalement le matin 2-3 heures quand tout le monde est réveillé (entre 8 et 9 heures) et a pris son p’tit déj dans les cahiers, donc en formel. Nous alternons entre les maths et le français. Pour les mathématiques nous utilisons la méthode Singapour qui fonctionne très bien chez nous et pour le Français nous utilisons un peu de tout, pour Zachariah qui a le plus de difficulté avec cette matière, nous travaillons avec la méthode Larousse Montessori (la grammaire Montessori est travaillée avec des formes et couleurs spécifiques qui aide à visualiser). L’après midi est consacré aux arts, histoire, géographie, jeux en tout genre, visites et sorties.
Où trouves-tu de l’aide, de l’inspiration ? Comment t’organises-tu ?
Il ya beaucoup de documents partagés par les autres familles. Étant bilingues, nous cherchons autant sur les blogs francophones que ceux anglophones. Nous imprimons les documents qui répondent aux besoins des enfants, parfois on plastifie s’il y aura de la manipulation et on range dans des classeurs, un par enfant.
La question de la socialisation des enfants revient beaucoup chez les non initiés, comment vos enfants rencontrent-t-ils d’autres enfants de leur âge ?
Chaque famille fait différemment mais chez nous, le mardi matin les enfants vont au marché avec papa. Deux fois par mois ils vont au centre de loisir le mercredi toute la journée. Le lundi après-midi c’est Cap sport, où ils pratiquent différents sports et activité physique. Deux fois par mois nous rencontrons d’autres familles qui pratiquent l’IEF à la ludothèque. Avant le COVID, les deux grands l’accompagnaient à mon club de tricot une fois par semaine, groupe composé au trois quart de retraitées Britanniques, ce qui leur permettait de pratiquer leur anglais ou l’entretenir. Clémentine faisait partie d’une troupe de théâtre Anglaise. Vivement que les activités reprennent ! Chaque sortie (bibliothèque, musée, les courses, leur permettent de discuter avec des gens de tout âge et tout horizon. La socialisation ne se fait pas uniquement avec des gens du même âge !
Quels conseils donnerais-tu à une famille qui hésite à se lancer ?
Il faut avoir confiance en ses capacités et en celles de nos enfants. Faire l’école à la maison permet de suivre le rythme de nos enfants et ses besoins. Il est toujours possible de remettre les enfants à l’école si votre situation change ou votre enfant en ressent le besoin.

Vous pouvez retrouver Cathy via son compte instagram 😉
N’hésitez pas à soutenir l’ief en signant la pétition qui circule pour que nous puissions tous conserver la liberté du choix d’instruction de nos enfants.
Retrouver les affiches Babybird en cliquant sur l’image ci-dessous !

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