Interview : Lacour des Loulous
Maison d’auto-édition d’une autrice-illustratrice-graphiste🌈
Bonjour, je suis super contente de vous retrouver pour une nouvelle interview de créatrice ! Cette semaine, je suis partie à la rencontre de Laure. Autrice, illustratrice, graphiste, elle réalise toute une collection d’albums jeunesse et vient de créer sa propre maison d’auto-édition, « Lacour des loulous »! Laure nous raconte son parcours, la genèse de ses albums, mais aussi du monde de l’édition jeunesse et de l’auto-édition. Je vous laisse découvrir l’interview et vous souhaite une agréable lecture !
Peux-tu te présenter en quelques mots, tes passions, tes projets du moment ?
À la fois salariée (en maison d’édition jeunesse puis en Mairie) et freelance, je suis autrice, illustratrice et graphiste, un peu (certains diront beaucoup) hyperactive sur les bords. J’ai toujours 1 000 projets en tête et je peine un peu à laisser mon esprit se reposer. Maman d’une fille de 6 ans, je vais avoir un petit garçon d’ici 3 à 4 semaines… Autrement dit demain ! Bref, je ne me lance pas, je fonce… Mais toujours de façon réfléchie et organisée pour mettre toutes les chances de mon côté pour que ça marche. J’aime concocter de bons petits plats maison (quand j’ai le temps) et j’essaie d’être le plus éco-responsable possible dans ma façon de consommer et de gérer les déchets.
Comment est né le personnage de « Loulou » ?
Loulou, c’est tout simplement ma fille, Louise. Elle existait déjà depuis sa naissance dans mes petites anecdotes illustrées (toujours avec humour) sur la parentalité. Mais la Loulou de mes livres est vraiment née en septembre 2019 quand j’ai inventé l’histoire de la tétine. Quant au style d’illustration, je l’ai développé pour un projet qu’un éditeur m’avait confié, mais qui n’a finalement pas vu le jour.
Qu’est ce qui t’as donné envie d’écrire et de mettre en images, ses questionnements et son quotidien d’enfant ?
Quand Louise a décidé de jeter toutes ses tétines à la poubelle, sur un coup de tête. Sauf que le soir, catastrophe : elle pleurait et voulait les récupérer. Alors j’ai inventé l’histoire de “Loulou et Tétine” pour l’aider à se calmer. Je l’ai racontée le premier soir, puis le second, en apportant des détails, de nouveaux éléments à l’histoire… Il a suffi d’une semaine pour que ça passe. J’ai ensuite couché le texte sur papier, juste au cas où… Pour plus tard.
Étais-tu une enfant créative ? D’où te vient ta passion de raconter des histoires ?
Qu’est ce qui t’as donné envie de te lancer dans l’auto-édition ?
Mon père avait entendu une interview de Laurel à la radio, une illustratrice de Bandes dessinées. Elle avait lancé une campagne Ulule pour financer la publication d’un de ses ouvrages et elle a cartonné. Il m’a dit “Et pourquoi pas toi ? Avec ton expérience en maison d’édition tu connais toute la chaîne du livre !” J’ai mis l’idée dans un coin de ma tête, mais je ne me sentais pas capable de le faire et contrairement à Laurel, je n’étais pas connue dans le milieu de l’édition… Et puis, il y a eu l’arrivée du coronavirus et le premier confinement : et là j’ai ressenti le besoin de faire quelque chose pour moi. De réaliser un projet personnel. Alors je me suis lancée.
Était-ce un rêve ?
Devenir illustratrice jeunesse, me faire publier par un éditeur, a toujours été mon rêve ! Mais j’étais lucide et je savais que gagner sa vie en faisant des livres pour enfants était très difficile. C’est pour ça que j’ai fait des études de graphisme. Mais je faisais toujours en sorte que mes projets d’école soient directement ou indirectement dédiés aux enfants.
Quels avantages y vois-tu ?
La liberté. Déjà celle de choisir mon imprimeur (que j’ai choisi en France et avec le label Imprim’vert). Car je ne suis pas passée par une plateforme d’auto-édition. J’ai tout fait seule : la recherche de fournisseurs, la maquette, la distribution chez les libraires locaux… Ensuite, le contact avec les lecteur•trices, les commerçants. Rien de plus enrichissant que d’avoir les retours en direct. J’ai reçu plein d’anecdotes sur l’arrêt de la tétine, grâce à l’histoire et aux autocollants, les réactions souvent drôles et touchantes des enfants… Et enfin la rémunération. Comme il y a moins d’intermédiaires qu’en passant par le chemin classique, je touche plus d’argent par exemplaire vendu… Mais je ne compte pas mes heures : je travaille presque tous les jours sur mon projet. Donc c’est vraiment une toute autre démarche.
A contrario, quelles en sont les limites ?
Le fait de ne pas avoir de distributeur : impossible d’envoyer mes livres dans toute la France. Les frais de Poste sont beaucoup trop élevés donc ajoutés à la commission des libraires, il ne reste pas grand-chose à la fin. Travailler en local avec les commerçants que je croise en les livrant directement, c’est gérable dans un premier temps. Mais si ça prend de l’ampleur, ça se complique. Et puis, il y a toute une partie gestion des commandes, comptabilité avec les différents frais à déduire, facturation, envois postaux… Bref, le côté multi-tâches de l’indépendant qui est à la fois excitant mais très prenant ! Mais quand on aime, on ne compte pas !
Peux-tu nous expliquer les étapes importantes que tu as franchies ? Nous en connaîtrons davantage sur les coulisses de la création de tes albums.
Quel est ton plus beau souvenir depuis la création de cette aventure entrepreneuriale ?
Quand j’ai lu pour la première fois le livre à ma fille. Ses étoiles dans les yeux en comprenant que c’était son histoire… Et qu’elle s’est mise à le “lire” avec moi, car elle connaissait l’histoire par cœur.
Quelles sont tes rêves et ambitions pour le futur de ton entreprise ?
Continuer la collection Loulou avec d’autres thèmes et concevoir d’autres collections (j’ai déjà une idée d’imagier pour les tout-petits).
Enfin, comment peut-on se procurer la collection « Sacrée Loulou » ?
Ils sont en pré-vente jusqu’à ce soir (vendredi 2 avril 23h59) sur Ulule : https://fr.ulule.com/sacree-
Vous pouvez retrouver Laure sur instagram ou via sa campagne ulule 😉
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